Ryôsuke , jeune homme introverti de vingt-huit ans, ainsi que deux autres jeunes, sont recrutés pour effectuer un travail de saisonnier sur une île de l’archipel d’Aburi . Petite île d’environ trois cent habitants, dont les autochtones n’ont qu’une hâte : les voir repartir une fois le chantier terminé.
L’île et ses habitants, accessibles uniquement par ferry, semble à l’écart du monde. Une vie plutôt rude, et qui ne ressemble pas à l’image que se faisait ces trois saisonniers. Une population en décroissance, une population soudée qui regarde de travers ces étrangers non-familiers avec leur tradition : rite de passage à l’âge adulte, sanctuaires … tabous locaux. Heureusement, l’île est aussi peuplée de pinzas, des chèvres sauvages.
« Vivre sur une île…. c’est devoir faire soi-même tout ce qu’on a pas besoin de savoir faire en ville, parce que quelqu’un d’autre s’en charge pour vous ; c’est dur. Le fondement de l’existence humaine est assez cruel. »
On découvre Ryosuke, ancien cuisiner avec un caractère introverti, à tendance ‘un peu’ suicidaire. Mais on apprend qu’Il ne vient pas uniquement sur l’île pour travailler comme saisonnier, mais il recherche en secret des informations sur son père. Père qui s’est suicidé, qui avait le rêve de faire des fromages de chèvre avec un ami Hashi. Il est en quête de réponses sur son père, Ryosuke se questionne sur sa vie.
Quête et chemin initiatique se mêlent. On sent la timidité ou la pudeur de Ryosuke à questionner Hashi. Il garde un paquet au fond de son sac … Un fardeau pour Ryosuke.
Il va se lancer avec Hashi à la confection de fromages de chèvre – ancien projet de son père. De nombreux obstacles vont devoir être franchis pour créer cette spécialité dans cette île au caractère hostile. On se trouve plongé dans l’art de l’affinage du fromage de chèvre dans une île du pacifique : tout un programme, ou la gastronomie française est mise en avant.
Ma seconde lecture d’un roman de Durian Sukegawa, après Les Délices de Tokyo. On retrouve dans ce roman autant de poésie que dans le premier roman, et également une ode à la cuisine (et à l’affinage des fromages) et à la vie. C’est également une leçon de vie : savoir que tout est possible malgré les difficultés, lorsque l’on a un but dans la vie.
« On est tous pareils. Quand on parle de nos rêves…. on finit par se sentir obligés de les réaliser. On croit avoir échoué, sinon. Mais moi, je connais quelqu’un qui a force de s’accrocher à son rêve, a fichu sa vie en l’air. Un rêve peut tout simplement en rester un, non ? »
Mais, néanmoins, je reste un peu sur ma faim …. qu’en est-il des mystères et des traditions du village, que deviennent ses deux amis Kaoru et Tachikawa…
Extraits :
- Si vous voulez réussir dans la cuisine française, apprenez le français
- Quand on est à un tournant de sa vie, qu’il s’agisse d’une défaite ou d’une victoire ne change pas grand chose. Au contraire, la victoire est peut-être pire parce qu’elle nous ouvre pas les yeux. C’est une bonne chose que tu aies échoué;
Divers:
- Titre original : Pinza no shima, 2014
- Editeur : Albin Michel, 2017
- Traduction du Japonais par Myriam Dartois-Ako
Ce roman est attirant en tout cas. Dommage que tu sois resté sur ta faim ! Pour un livre qui parle, entre autres, de cuisine, c’est un comble 🙂
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Je suis resté sur ma faim : concernant la psychologie de certains personnages… Sinon les gastronomes de fromage sont ravis
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I am able to understand a bit of this, about the father and two young girls on an island, I believe, with the father searching for answers about his son. There is the element of suicidal thoughts as well, and I am not unite intrigued. I will list your review in the challenge. Merci!
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I meant to say « I am quite intrigued »! Silly spellcheck.
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I think it would be necessary to make an abstract.
Ryôsuke and two other young people have a job for construction work in an island. Bur the real intention of Ryôsuke is to find answer about the suicide of his father, and try to realize the paternal dream : create cheese. But he has to fight the local taboo and the anger of the population of this small island.
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Il faut à tout prix que je le lise, Les Délices de Tokyo m’a profondément marqué. Et tu donnes vraiment envie!
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J’ai moi aussi beaucoup apprécié les dorayaki 🙂
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J’ai bien aimé « Les délices… », sans adorer non plus, et ce roman-ci me semble y ressembler un peu trop; une « variation un peu facile ». Donc pas une priorité pour moi.
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J’attendais moi auss,i peut être un peu plus après les délices. Mais c »est un bon moment de lecture
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Je n’ai pas lu « Les Délices de Tokyo ».
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C’est un délice, comme le film
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Je n’ai pas encore lu les délices de tokyo. Va falloir le sortir
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Celui là est un incontournable en roman ou en film !!!
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