Haruki Murakami (村上 春樹, Murakami Haruki, né à Kyoto le 12 janvier 1949) est un écrivain japonais contemporain. Auteur de romans à succès, mais aussi de nouvelles et d’essais, Murakami a reçu une douzaine de prix et autres distinctions ; depuis 20061, il est pressenti pour un prix Nobel de littérature. Traduit en cinquante langues et édité à des millions3 d’exemplaires, il est un des auteurs japonais contemporains les plus lus au monde.
Minh Tran Huy est une journaliste, romancière française d’origine vietnamienne. Quel rapport à Murakami ? En fait la collection Duetto a une particularité : « un écrivain en raconte un autre ». L’attraction que Minh Tran Huy pour Murakami est lié à son histoire
« Il est arrivé qu’on me demande les raisons de ma passion pour Haruki Murakami. Je répondais que j’avais le sentiment que ses livres s’adressaient directement à mon âme. Une indicible nostalgie émane des romans de Murakami, à laquelle j’ai été immédiatement sensible. »
« Toni Takitani » est la nouvelle manquante du recueil ‘SAULES AVEUGLES, FEMME ENDORMIE‘. L’édition originale comportait 24 nouvelles, la nouvelle « Tony Takitani » a été publiée à part en français. Elle fait partie de la version japonaise et anglaise du recueil, mais n’a pas été reprise dans son édition française (qui ne compte donc que 23 nouvelles sur les 24 d’origine). Un peu de mystère pour l’introduction.
Mme Jan Tabby a quatre petits chatons Thelma, Roger, James, Harriet. Mais ces enfants sont un peu étranges : ils ont des ailes. Comme leur maman Mme Tabby veut se marier avec M Tom Jones. Elle demande à ses quatre enfants maintenant grand de quitter la maison. les oiseaux sont scandalisés et Mme Hulul leur mène la vie dure. Heureusement deux enfants sont là…..
Ecoute le son du vent est la première partie de la trilogie du Rat de Murakami. Le deuxième volume est Pinball, 1973 (paru en 1980) puisLa course au mouton sauvage( paru en 1982), avant l’épilogue Dance Dance Dance (paru en 1988). Donc une trilogie qui ressemble plutôt une tétralogie avec ces quatre romans.
Saules aveugles, femmes endormies de Haruki Murakami
23 nouvelles composent cet ouvrage. De petites nouvelles du quotidien qui vont nous plonger dans un monde poétique, absurde ou les coïncidences apportent leur lot d’insolite. Pour preuve le titre de cet ouvrage en est un condensé : « Les saules aveugles sont pleins d’un pollen très puissant. De toutes petites mouches chargées de ce pollen s’introduisent dans les oreilles de la femme et la font dormir. »
Pinball 1973 (Le flipper de 1973) de Murakami Haruki
« Pinball, 1973 » est le second roman de la « trilogie du rat », Le premier roman est « Ecoute le chant du vent » / « Hear the Wind Sing » (1979) et le dernier « La course au mouton sauvage » (1982), c’est également la seconde nouvelle écrite par Murakami. On pourrait décrire cette nouvelle comme un essai sur les flippers. Mais, le flipper n’est qu’un prétexte, on suit le narrateur qui monte sa boîte de traduction, Puis s’entremêlent sa vie qui se partage entre deux jumelles, sa solitude et puis celle du Rat.
Tenaillé par une faim terrible et féroce, le narrateur pénètre armé d’un couteau dans une boulangerie accompagné d’un ami pour dérober de la nourriture. Résolu à tuer s’ils n’obtiennent pas à manger. Le boulanger leur propose du pain contre l’écoute d’un opéra de Wagner.
Une malédiction accompagne le narrateur, maintenant marié. Il raconte l’attaque de la première boulangerie. Elle le pousse à commettre à nouveau une nouvelle attaque. Mais ils se rabattent sur un Mac Donald. La faim qui touche le couple est nettement plus symbolique dans cette deuxième nouvelle : une faim existentielle ?
Une inspiration poétique malgré le malaise et la violence ressentis par les protagonistes. « La musique adoucit les mœurs ». On retrouve souvent de nombreuses références musicales dans les romans de Murakami, plus proche du Jazz.
De très belles illustrations pour ces deux nouvelles sympathiques, dans la lignée de « Sommeil ». On retrouvera une de ces nouvelles dans « l’éléphant s’évapore ».
Citations :
« Il faut dire que nous avions faim. Non, en fait, c’était plutôt comme si nous avions englouti un vide cosmique. Minuscule au début, comme un petit trou au centre d’un donut. Mais plus les jours passaient, plus il s’agrandissait en nous, jusqu’à devenir un néant sans limites. Ou bien jusqu’à se transformer en une pyramide dédiée à la Faim, environnée d’une solennelle musique de fond. »
A chaque pas, l’odeur du pain qui cuisait dans le four était plus forte. Plus elle se faisait insistante, plus notre penchant vers le mal s’accentuait lourdement
Mais peu importe. « Dieu était mort, tout comme Marx et John Lennon. Et nous avions faim, c’était un fait. »
Je me fis simplement la réflexion que la vie conjugale était un phénomène bien étrange.