Aujourd’hui, je ne suis pas allé au lycée. C’est-à-dire que j’y suis allé, mais seulement pour demander au professeur principal la permission de rentrer à la maison. Je lui ai donné la lettre par laquelle mon père sollicitait une autorisation d’absence “pour raisons familiales”. Il m’a demandé quelle sorte de raisons familiales ce pouvait être. Je lui ai dit que mon père avait été réquisitionné pour le service du travail obligatoire ; alors il n’a plus fait de difficultés.
C‘est ainsi que démarre l’histoire de cet adolescent juif Hongrois de 15 ans, son père vient d’être réquisitionné pour le STO, lui est pris dans une rafle, (étoile jaune) et se retrouve déporté.
Toute la lumière que nous ne pouvons voir de Anthony Doerr
Une fiction captivante qui nous entraîne du début du nazisme, à l’occupation, la campagne de Russie, puis la libération. Nous traversons toute ces périodes jusqu’à nos jours sous l’oeil de plusieurs existences. On s’enfonce progressivement dans la barbarie, un récit mixé de métaphores et de symboles.
Hiashi Tôhara avait dix-huit ans le 6 août 1945. Un an plus tard il raconte ce qu’il a vécu dans la ville d’Hiroshima. Des images noires : le rideau se lève sur un drame encore jamais vu. Le narrateur avait vu les bombes incendiaires; les tremblements de terre, mais là une apocalypse d’un nouveau genre venait de voir le jour. Elle mènera à la capitulation le 15 août par l’empereur.
Je ne voyais que le ciel noir, l’eau noire et les flammes rouges comme des démons. » p34
Bon, j’essaye de rattraper un manque. C’est le prix Nobel 2014, et je n’ai encore jamais lu Patrick Modiano. Je prends « Dora Bruder » par hasard, le titre, la quatrième de couverture, une critique. Et …