La première se nomme Orna, elle est enseignante, elle est divorcée. Elle vit très mal sa séparation. La deuxième se nomme Emilia, une travailleuse immigrée seule qui vit comme auxiliaire de vie auprès de personnes âgées, et la troisième se nomme Ella ….
Orna est enseignante, vit très mal son récent divorce. Elle fait une fixation quasi obsessionnelle sur son fils unique de 9 ans, un enfant spécial, mal intégré, suivi par un psychologue. Orna, elle, on la voit psychoter sur elle-même, rencontre un avocat Guil sur un site internet de rencontre , elle le fréquente sans envies. Guil lui a menti sur sa sa situation conjugale, il n’est pas divorcé.
Elle agit de plus en plus avec dépit, j’attendais pendant plusieurs chapitres l’apparition de l’inspecteur Avraham Avraham ( voir les précédents volumes) mais jusqu’à la chute il n’apparaîtra pas. J’ai quand même un petit regret sur ce point. Néanmoins les « une deux trois » chapitres sont particulièrement bien ficelées, avec une gradation dans le suspens .
Dror Mishani avec ‘une deux trois’ nous livre un petit bijou, plein d’empathie, un microcosme sociétal. Un portrait de femmes, plutôt des invisibles : enseignantes, aides de vie … . Carrefour de faits sociétal, les divorces, la recherche éperdue d’un vide les rencontres par le biais de l’internet, les mensonges qui s’en dégagent. Le mal être, le besoin d’être dans le moule, la conformité …. de la vision que l’on renvoi aux autres
J’ai adoré, même sans l’apparition de l’inspecteur Avraham Avraham. Celui-ci est à retrouver dans la trilogie ( Une disparition inquiétante de Dror Mishani , La violence en embuscade de DROR MISHANI ) et les doutes d’Avraham )
Divers:
- Titre original : Shalosh (2018)
- Trad. de l’hébreu par Laurence Sendrowicz
- Collection Série Noire, Gallimard
- Parution : 12-03-2020
- Titre Anglais : Three
Une réflexion sur « Une deux trois de Dror Mishani »