Soleil Couchant de Osamu Dazai

Soleil Couchant de Osamu Dazai

 

Fin de la guerre, déclin d’une famille de l’aristocratie nippone. Kazuko, une jeune femme divorcée de 29 ans, vit avec sa mère. Elles vivent dans un  hôtel particulier d’un quartier huppé de Tokyo, entouré de domestiques. Mais tout bascule au moment de la capitulation du Japon.

Obliger de revendre leur demeure, les deux femmes partent vivre à la campagne, à Izu dans un petit chalet de montagne.  Ce déclin va de pair avec la santé de la mère de Kazuko qui perd peu à peu ses forces. Et Kazuko, se trouve mobilisée se voit obligée de travailler la terre, elle se tourne également sur des auteurs révolutionnaires et marxistes.

« La destruction est tragique et pitoyable et magnifique. Le rêve de détruire, de reconstruire, de perfectionner. Peut-être même, une fois qu’on a détruit, le temps de perfectionner peut ne jamais venir; mais, par passion pour l’amour, je dois détruire. Je dois lancer une révolution »

Puis le retour de son frère que l’on croyait mort, Naoji, après 6 ans d’absence, va les perturber. Le frère de Kazuko revient de la guerre  drogué à l’opium, Naoji a une forte dépendance à sa famille. Impossible de se prendre en charge, il dépend de sa soeur qui va essayer de l’aider. Naoji  retourne rapidement vers ses penchants d’alcoolisme. Frère et soeur se durcissent contre le malheur des temps et clament leur révolte et leur désespoir en vain.

« A l’heure qu’il est, appartenir à la famille impériale ou à la noblesse, ce n’est plus ce que c’était ; et pourtant, si cela doit périr, j’ose le dire : périssons en beauté. « 

Deux pans dans ce soleil couchant, le malheur qui touche l’aristocratie dans la société moderne en pleine mutation puis le malheur au sein de la famille, le décès de la mère, la révolte de Kazuko et finalement le suicide de Naoji.

On retrouve des échos de ‘la femme de Villon’ et de ‘la déchéance d’un homme‘ dans la deuxième partie du roman ‘Soleil couchant’. Dans la thématique de l’artiste maudit incompris qui vit dans la pauvreté. Le type d’artiste révolté qui trouve ses aspirations dans la boisson et les drogues.

On retrouve également les obsessions de Osamu Dazai pour le nihilisme, le suicide, une vision pessimiste de la société.   Mais également une recherche inaccessible du bonheur, l’échec et la déchéance de l’artiste.

Divers:

  • Collection Imaginaire de Gallimard, 1961
  • Traduction du japonais Hélène de Sarbois et G.Renondeau

5 réflexions sur « Soleil Couchant de Osamu Dazai »

  1. J’espère qu’on peut encore le trouver dans le commerce.

    J’ai voulu m’abonner à votre blog. Malheureusement, il faut s’inscrire sur WordPress. Je suis sur blogger.

    J’en profite pour vous dire qu’un concours a lieu sur mon blog qui a fêté ces deux ans. J’espère que ce commentaire ne vous dérange pas. Je vous mets le lien : http://lessortilegesdesmots.blogspot.com/2018/07/deux-ans-du-blog-concours.html

    Libre à vous de le laisser ou non. Je comprendrais.

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