La plaine -Récits de travailleurs du productivisme agricole

La plaine

« J’ai beaucoup roulé dans la Beauce, sillonné la plaine, un espace ouvert, sans enclos, sans haie, parcouru des centaines de kilomètres, une plaine agricole et rase, sans arbre aucun, n’étaient ces boqueteaux qui subsistent et forment quelques îles, un archipel de tâches sombres et dispersées au large …. »

En lisant ces quelques lignes du quatrième de couverture, on semble transposer dans un récit d’anticipation…

Mais, « La plaine » n’est que le récit de travailleurs agricole de la plaine de la Beauce. Plus qu’un récit, car rien n’est romancé Il s’agit de reportages, d’interviews. Un travail d’historien, géographe et journaliste qui nous dévoile l’état des lieux de l’agriculture.

L’ouvrage est divisé en quatorze reportages qui nous ouvre un panorama complet des rouages du productivisme. On peut citer du remembrement, de l’isolement … Mais aussi des marchands de machines, des banques, des assureurs, des fournisseurs de semence, des marchands d’équipements individuels de protection, des syndicalistes … Tous les rouages sont décortiqués.

J’ai trouvé également un intérêt particulier à lire les explications sur les semences, variétés pures liées à des rendements améliorés qui sont l’objectif prioritaire. Les produits phytosanitaires : fongicides, insecticides et herbicides…

La plaine est un ouvrage très bien documenté, à lire si l’on s’intéresse un minimum à ce décor agricole que représente les plaines de la Beauce.

Je me suis intéressé à ce livre car, même éditeur édition Amsterdam que « Le propriétaire absent » de Takiji Kobayashi que j’ai chroniqué récemment et l’autre raison est que je m’interroge sur ce productivisme agricoles que l’on met en place et qui est ‘souvent’ (euphémisme)  à l’encontre de ma passion de l’apiculture.

DIVERS:

• Editeur : Editions Amsterdam