Oubliez toutes vos idées sur les chats. Dans ce roman d’Hiro Arikawa le narrateur est un chat. Un chat errant qui se réchauffe sur le toit d’un monospace. Alors qu’imprudemment une voiture l’envoi valdinguer de l’autre côté de la rue. Satoru le soigne et le recueille dans son appartement.
« J’étais donc couché en boule bien au chaud sur le capot dudit monospace, quand j’ai senti un regard ému. J’entrouvre un œil… Un grand échalas m’observait avec des yeux débordant de tendresse. — Tu dors toujours ici, toi… Oui, bon, et alors ? — Qu’est-ce que tu es mignon… Il paraît. C’est ce qu’on me dit toujours ».
Nana est un chat errant qui est adopté par Satoru, adopté cela dépend du point de vue évidemment, c’est peut-être Nana qui adopte Satoru. Mais entre ces deux-là, une grande histoire va démarrer.
Car, même si Satoru ne parle pas la langue des chats, Nana lui est multilingue et il comprend entre autres l’humain. Donc une relation très spéciale va se créer entre eux deux. Mais on se rend compte que Nana a un caractère bien trempé et un humour félin.
« Essaie donc de me prendre de force dans tes bras et je vais te graver un damier sur la face, tu pourras jouer à Othello pendant trois mois ! »
Les années passent, et Satoru va devoir chercher une famille d’accueil pour nana. I l fait le tour de ses anciens amis afin de trouver une famille d’accueil pour Nana. Nana et Satoru vont rendre visite au cours de ce périple en monospace à Kosûke, l’ami de l’école primaire, puis à un compagnon de collège, Yoshiminé, et enfin à Sugi et à Chikako, les proches du lycée. Mais, malgré l’accueil reçu, Satoru ne pourra laisser Nana chez eux. Et le voyage va les amener chez la tante de Satoru qui habite à Sapporo sur l’île de Hokkaido.
Voyage qui laissera un souvenir impérissable à Nana :
« Je me souviendrai, toute ma vie.
Les villes où Satoru a grandi,
Les champs où les pousses frémissent,
La mer et son bruit lourd et effroyable,
Le mont Fuji de tout près tout près,
La télé-boîte si agréable pour s’asseoir,
Mme Momo, une vieille dame charmante,
Toramaru aux poils tigrés, un chien pénible mais sincère,
L’immense ferry blanc et toutes les voitures qu’il avalait dans sa gueule,
Les chiens qui agitaient leur queue pour faire fête à Satoru,
Le chinchilla qui avait un langage déplorable mais qui m’a dit Good luck,
Les vastes paysages de Hokkaido …. »
Roman rempli de délicatesse, et d’amour. Amour et attachement entre un chat et son maître ou inversement. Mais cette générosité qui se dégage est communicative et on la retrouve à chaque étape de leur voyage, arrêts ou l’on découvre en détail des histoires sur la jeunesse de Satoru. C’est aussi avec beaucoup d’émotions que l’on arrive à la fin de ce voyage entre ces deux amis inséparables.
Divers :
- Titre original : Tabineko Ripôto, 2016
- Titre Us : The Travelling Cat Chronicles
- Editeur : ACTES SUD, 2017
- Traduit du japonais par Jean-Louis de La Couronne
Sacré chat !
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Oui, beaucoup d’émotions pour moi ce roman!
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J’ai ressenti la même chose dans la dernière partie 🙂
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Difficile de ne pas penser à Je suis un chat de Sôseki.
Je connais quelqu’un à qui ce livre devrait plaire et avec Noël qui approche…
Merci!
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ça m’a l’air pas mal mais le fait que le narrateur soit le chat me retient, je l’avoue.
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Je crois que j’aimerais beaucoup…
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