Botchan de Soseki Natsume

Botchan de Sasuké Sôseki
Botchan de Sasuké Sôseki

Nous sommes dans le Japon dans les années 1900. Botchan devenu orphelin,  part étudier quelques années la physique à Tokyo. On lui propose à la fin de ses études, un poste de professeur de mathématiques dans une campagne reculée. Il accepte cette proposition ‘par défaut’ n’ayant rien d’autre à faire ou signe du destin .

Le jeune professeur débarque dans cette bourgade de campagne ou bien évidemment tout le monde se connaît, cancane, se surveille. Il se fait remarquer rapidement par ses habitudes d’aller manger des boulettes de riz ou des nouilles. La vie se complique alors pour lui, il est sujet de moquerie pour ses élèves, et se trouver plonger dans les intrigues de ces collègues professeurs. Il en vient à donner des surnoms à ces collègues : Porc-Epic, Chemise Rouge, le Bouffon …

Le jeune professeur à la fois naïf et plutôt bagarreur, il est épris de justice, mais manque cruellement de culture, il est franc et droit dans un monde de sournois et de flagorneur.

Botchan, n’est pas le prénom de ce jeune homme, mais plutôt une appellation qui peut soit signifier ‘petit-maître’, mais également ‘petit jeune homme, naïf’.   En effet arrivant de la capitale, il arrive dans cette contrée de paysans avec beaucoup de condescendance et d’idées préconçues.

On découvre le Japon de la fin du 19e siècle qui amorce son arrivée dans le modernisme, avec l’absurdité de son système qui montre le déclin de la vieille aristocratie et du féodalisme.  On note la fin de la guerre Chino-japonaise et la victoire du Japon sur la Russie.

Un roman très attachant, décrivant le parcours initiatique d’un jeune enseignant.  Très drôle et en même temps très critique. Botchan, le héros est incroyablement naïf et puéril et a en même temps très confiance en lui. Il est, à la fois, attachant et énervant.

Botchan est d’inspiration autobiographique, « Soseki Natsume en 1895, est nommé professeur à Matsuyama et son expérience donnera lieu dix ans plus tard à l’écriture de Botchan, puis en 1896 il part habiter et enseigner à Kumamoto (Kyûshû), où il restera quatre ans. »

Lecture faite dans le cadre de l’hommage rendu par Pativore  à l’auteur Natsume Sôseki.

Extraits :

  • Lorsque j’y re songe à présent, cet acte m’apparaît comme une bévue due à mon irréflexion congénitale.
  • Chacun sa spécialité, que diable ! Moi qui suis professeur de mathématiques, quelle différence pourrais-je bien établir entre un Gorki et un kaki ?
  • J’étais bien embêté. Pas de doute, ces licenciés sont très forts. Ils vous titillent et vous acculent dans vos derniers retranchements. Combien de fois ai-je entendu mon père me répéter que j’étais un écervelé, un tête en l’air… Je crois qu’en effet, j’avais agi à l’étourdie
  • Une telle lâcheté perdure dans ce pays depuis l’époque féodale, il est donc vain d’espérer la guérir. Si je restais ici une année entière, il est possible que moi aussi je me mette à imiter ces gens

Divers :

  • Titre original : Botchan , 1906
  • Editions du serpent à Plume
  • Traduction du japonais par Hélène Morita

7 réflexions sur « Botchan de Soseki Natsume »

Laisser un commentaire, un avis

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.