Les beaux amants, est une nouvelle qui dépeint la relation amoureuse entre un homme et une femme du points de vue des deux entités de ce couple.
Lui ne la trouvait pas spécialement attirante au départ. Son caractère direct et désinvolte le laissait même quelque peu réticent. Elle était de ces êtres spontanément gais et ouverts, à leur aise en toute circonstance. Elle l’était même si parfaitement que cela le gênait. Et ni lui ni un autre, il le comprit assez vite, n’avait le privilège d’une telle attitude. Par nature, cette femme était sociable et sensible à autrui ; c’est ainsi qu’il finit par tomber sous son charme. Qu’elle fût son aînée de trois ans le troublait ; toutefois sa nouvelle compagne avait une telle souplesse d’esprit qu’il en oubliait son âge.
L’auteure nous narre la mécanique de l’amour, c’est même une analyse de cette relation. Hee-Kyung Eun s’attache au démarrage de cette relation et à la rupture qui va en découler. Elle s’attache à la constitution de l’être, le rassemblement des morceaux épars qui constitue la personnalité afin de coller à l’être aimé. Des raisons qui peuvent sembler factices, mais qui nous dévoilent les sentiments amoureux de chacun des protagonistes.
Trois chimères surgissent en eux : je suis amoureux (autosuggestion), cette personne est spéciale (fantasme), cette fois, c’est véritablement mon premier amour (naïveté).
Cette mécanique d’attirance, incompréhensible de l’extérieur est de façon parallèle, la même que celle de la rupture qui semble inévitable.
Nouvelle très plaisante, un peu sombre et pessimiste, malgré tout sur les relations amoureuses mais avec une écriture délicate. Et tout ceci met en exergue un manque de communication dans les relations intimes entre des êtres qui pourraient s’aimer.
Petite nouvelle qui donne envie de lire l’ensemble de l’ouvrage ‘Les boîtes de ma femme’ dont est extrait ‘les beaux amants’.
Extraits :
- Et c’est ainsi que tous deux en sont arrivés à la même conclusion : la séparation. Il ne leur reste plus qu’à s’en aller chacun de son côté. Mais quelle sera la procédure ? Qui des deux va se lancer le premier ? Sur ce point, elle se sent un peu moins audacieuse. Un silence encore plus lourd s’installe entre eux. Ni l’un ni l’autre n’a l’intention de faire le premier pas.
- Beaucoup d’hommes devenus pères de famille disent ne pouvoir oublier la première femme qu’ils ont vraiment aimée ; mais la vie étant ce qu’elle est, il faut un jour s’unir à une autre.Est-ce le constat d’une pareille vérité qui se rapproche le plus de celle de l’amour, ou les mille questionnements à son sujet ? Personne ne saurait vraiment le dire. D’ailleurs, si vous le saviez, croyez-vous que cela changerait votre vie
Autres choses :
- Titre original : Teukpyolhagodo wuidehan yonine, 1995
- Nouvelle extraite de « Les Boîtes de ma femme »
- Editeur : Zulma , 2009
- Couverture par David Pearson
- Traduction du coréen par Lee Hye-young et Pierrick
Sombre et pessimiste, c’est ce que j’aime…
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Les histoires d’amour finissent toujours mal ….
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oui en général….. Je note Bookmaniac
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Je découvre peu à peu la littérature coréenne et j’aime beaucoup… je note celui-ci, merci 🙂
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Idem pour moi, je découvre …. Une littérature assez spéciale ou déstabilisante (je trouve )
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J’imagine oui, c’est ce qui me plaît dans cette littérature, ce sont des romans souvent spéciaux, qui ne ressemblent pas à ce qu’on a l’habitude de lire.
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Et qui fait son charme 🙂
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Le titre est génial! J’aime les histories d’amour sombres…
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