La forêt des renards pendus de Arto Paasilinna

La forêt des renards pendus de Arto Paasilinna
La forêt des renards pendus de Arto Paasilinna

Un gangster qui vole des lingots d’or avec des complices, mais qui ne veut plus partager après. Cela sent le carnage, la fureur et le sang. La haine de ces complices floués …

Il disposait de trente-six kilos d’or. Trois lingots de douze kilos, sur lesquels il ne possédait à vrai dire aucun titre de propriété, mais auxquels il n’avait pas l’intention de renoncer. Il était profondément attaché à son trésor.

Pour ces trente-six kilos d’or, Rafael Juntunen n’accepterait jamais de partager ce butin avec quiconque. Il va donc plutôt cacher ce trésor au fin fond des forêts, plus exactement dans les forêts de Laponie… On croit que cette région désertique et glacé n’est seulement occupé que par des rennes et des renards, mais il n’en est rien.

Comme l’écriture ressemble plus à une fable moderne, on dévore jusqu’à la dernière page pour trouver une morale : une quelconque justice va-t-elle s’appliquer : justice immanente ou justice humaine ?

Un récit un brin loufoque, des caractères et des rencontres  improbables. Beaucoup de tendresses également.

Arto Paasilinna est un magnifique conteur, écriture accessible sans fioritures. Simple mais efficace. Un zeste de plaisir dans un monde de brute. Pour se détendre, sourire en coin. l’improbable n’est pas impossible 🙂

Extraits :

  • Il essaya de se rappeler s’il pouvait être contraire à la loi de traîner des baignoires, en plein hiver, sur des terres dépendant de l’administration des forêts. Apparemment, les législateurs n’avaient pas envisagé pareille éventualité.
  • Sutinen se vanta avec enthousiasme de tout ce qu’il avait l’intention de faire. Plus l’histoire avançait, plus Rafael Juntunen était convaincu que cela ne valait pas la peine de donner de l’or à un tel rustre. Cela ne ferait qu’aggraver la criminalité et la corruption des mœurs. Il y avait aussi le risque que Sutinen, une fois soûl, se mette à bavarder et lui attire des ennuis. L’homme devait être… éliminé.
  • Agneta et Cristine auraient bien aussi donné à Naska une jolie perruque rousse, mais la vieille Skolte était satisfaite de ses cheveux blancs. « Je ne vais pas me promener avec une coiffure industrielle. Et notre Sauveur n’aimerait pas ça, s’il me voyait avec de faux cheveux sur la tête… Jésus se mélangerait dans ses comptes, on dit que chaque cheveu de notre tête est compté. Ça ne sert à rien d’en rajouter, à mon âge. »

Divers:

  • Titre original : Hirtettyjen kettujen metsä, 1983
  • Editeur : Folio , 1994
  • Traduit par Anne Colin du Terrail
  • Note : ●●●●●

5 réflexions sur « La forêt des renards pendus de Arto Paasilinna »

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